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L’augmentation du volume de la prostate, appelée adénome prostatique ou hypertrophie bénigne de prostate (HBP) est une affection fréquente de l’homme et apparaît avec l’âge.
Le plus souvent l’HBP évolue lentement et de façon asymptomatique sans répercussion fonctionnelle (dans plus de 50% des cas).
Chez 30% des hommes de plus de 65 ans, il existe des signes du bas appareil urinaire associés (pas toujours reliés de façon proportionnelle avec le volume prostatique).
Les conséquences de l’HBP sont :
L’évaluation symptomatique est indispensable avant d’envisager tout traitement. Le retentissement fonctionnel sur la vie des patients est évalué par le score IPSS. Le traitement ne doit concerner que les patients symptomatiques qui résistent ou supportent mal les traitements médicamenteux (score IPSS modéré ou sévère).
La consultation avec le radiologue permet de s’assurer que le patient ne présente pas de contre indication au geste (insuffisance rénale, allergie, cancer de prostate) et qu’il a bénéficié d’un bilan initial complet et effectué par un urologue ou par leur médecin généraliste.
Le choix de l’embolisation s’effectue en concertation avec l’ensemble des professionnels prenant en charge le patient.
Avant l’intervention il vous sera prescrit un bilan sanguin, un examen d’urine à réaliser et parfois un angioscanner des vaisseaux pelviens. Une IRM de moins de 3 mois est également nécessaire pour le bilan pré-embolisation. Les traitements anticoagulants qui fluidifient le sang devront être arrêtés avant le geste afin de limiter le risque de saignement.
L’embolisation de la prostate est une procédure mini-invasive qui vise à réduire la taille de la prostate et à améliorer les symptômes.
Elle consiste à venir boucher les petites artères à l’intérieur de la prostate hypertrophiée par des billes de petite taille (microparticules).
Il s’agit d’un geste réalisé au décours d’une hospitalisation ambulatoire, sous anesthésie locale, indolore pour le patient et réalisé au bloc opératoire dans une salle de radiologie interventionnelle. Parfois le patient est sondé en début d’intervention. Le radiologue va ponctionner, à l’aide d’une aiguille similaire aux aiguilles de prise de sang, l’artère du poignet ou du pli de l’aine droit et y introduire un cathéter.
Sous guidage radiographique et à l’aide d’injection de produit de contraste, il va naviguer dans les vaisseaux jusqu’à atteindre l’artère prostatique.
Après s’être assuré d’être dans l’artère prostatique, il va injecter des microparticules qui vont venir boucher les artérioles de la prostate.
A la fin de la procédure tout le matériel est retiré et une compression sera réalisée au point de ponction.
L’embolisation prostatique peut durer de 1 heure 30 à 3 heures, en fonction de la disposition anatomique des artères du pelvis.
Même si les bénéfices attendus sont bien supérieurs aux risques de l’intervention, il existe des complications comme lors de la réalisation de tout geste même si il est à préciser que souvent ses complications sont moins fréquentes que lors de la chirurgie.
Les complications les plus fréquentes sont :
Malheureusement dans certains cas la cathétérisation des artères prostatiques n’est pas réussie, rendant le traitement impossible.
Parfois un deuxième temps opératoire est nécessaire, notamment quand la première intervention n’a pas permis de traiter les artères prostatiques (lorsqu’il existe des artères tortueuses rendant la navigation difficile).
Dans les suites immédiates de l’intervention, un traitement anti-inflammatoire est prescrit pour 5 à 10 jours. Il peut exister une majoration des symptômes jusqu’à 15 jours après l’intervention.
Les effets sont généralement appréciés par le patient dans le mois suivant l’intervention. Les traitements médicamenteux doivent donc être poursuivis dans cette période.
Les résultats attendus sont une amélioration du score IPSS de 10 à 14 points et une diminution du volume prostatique d’au moins 20%. L’embolisation est également à l’origine de remaniements cicatriciels fibreux qui rendent la glande plus « inerte » et moins sensible aux hormones masculines.
Une IRM de contrôle suivie d’une consultation sont réalisées à mois. Nous restons joignable en permanence.
L’embolisation ne contre-indique absolument pas une chirurgie urologique ultérieure.